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 "Toujours se méfier des maths" [Liste]

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Synélia
Squatteur Bavard
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Synélia


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MessageSujet: "Toujours se méfier des maths" [Liste]   "Toujours se méfier des maths" [Liste] Icon_minitimeSam 30 Aoû - 14:08

Toujours se méfier des maths !


[Merci à ma voisine de mathématiques pour l'idée générale de l'histoire ^___^]


- Des ragots sur le prof de math ?

Andréa acquiesça vigoureusement du chef, me regardant droit dans les yeux. Notre petite soirée entre fille, habitude du samedi soir depuis qu’on avait quatre ans, prenait parfois des allures de petites pimbêches avides de la vie des autres. Ce n’était pourtant pas le cas.
Loin de là.

- Oui, j’ai entendu plusieurs choses inquiétantes, à son sujet. Comme quoi sa beauté n’était pas naturelle, par exemple…

Je relevai un sourcil. L’homme dont elle parlait, Pedro Dignac, était notre professeur de mathématique. Un jeune homme qui ne devait pas avoir plus de 25 ans. Il avait en effet de très beaux traits du visage et, surtout, il plaisait énormément à Andréa, ma meilleure amie.
Souriant bêtement, elle me tira des yeux de crapaud mort d’amour.
Oulah.
Elle était vraiment accro, décidément.

- Laisse moi deviner… Tu es amoureuse ?
- Bien évidemment !

Et cœur d’artichaut, en plus.
Andréa a toujours été comme ça, en fait. Elle craque sur chaque joli garçon qu’elle croise.

- Mais je ne comprends même pas pourquoi tu t’entiches tellement de lui. En plus, tu n’y comprends jamais rien aux maths !


***

- Noooon ! Tu es sûre ?!

Je réprimais un soupir, la tête enfouie dans mon casier à la recherche de ce fichu classeur de math. Les deux pimbêches qui avaient leur casier juste à côté du mien étaient vraiment difficiles à oublier.

- Oui ! Il parait que Leslie Mc Goran est devenue moche du jour au lendemain ! Je te jure, un vrai laideron, elle fait pitié à voir ! Et le pire, c’est qu’on dit que ça lui est arrivé juste après qu’elle aie pris un cours particulier avec ce prof, là, le super craquant…

Cette fois-ci, je soupirai réellement un grand coup, et, finissant de ranger mes livres, je claquai la porte de mon cassier pour m’éloigner d’un pas rageur en direction de ce fichu cours de math.


***

14 fois 64… 4 fois 4, on pose 6 on retient un…
Les calculs d’algèbre de ce professeur « top model modeste » sont vraiment éreintants. Même moi je peine.
Alors je ne vous explique pas les grognements de ma meilleure amie, à côté de moi, qui sue sur sa feuille de math, trois exercices en retard.
Au moment ou je tourne la tête pour lui expliquer qu’elle avait oublié le X dans le dénominateur, une voix de ténor retentit près de nous.

- Eh bien, Andréa, tu sembles avoir de la peine…

Je vis ma meilleure amie, sursauter puis se figer. Toujours la même réaction à chaque fois qu’un garçon – ou qu’un homme – qui lui plaisait lui adressait la parole.
Elle essaya de décrisper son visage, lui offrit un petit sourire timide et acquiesça lentement.
Mr. Dignac parut réfléchir, frottant son début de barbe. Finalement, il lâcha quelques mots qui durent provoquer un arrêt cardiaque immédiat à mon amie.

- Que dirais-tu de venir prendre une ou deux heures particulières, chez moi, après les cours ?

Je soupirai le plus silencieusement possible, alors que ma meilleure amie, les yeux grands ouverts, hochait vigoureusement la tête de haut en bas, incapable de prononcer la moindre parole.
Je ne sais pas pourquoi, mais je sentais qu’il y aurait des jalouses dans la classe…


***

En ouvrant la porte de mon casier, je regardais au loin la silhouette de ma chère Andréa s’éloigner aux côtés de celle du professeur de math.
Elle ne sait pas, pourquoi moi je ne l’aime absolument pas, ce prof. Voir que je le déteste.
Comme tous les autres garçons desquels elle s’était entichée, autrefois. J’ai toujours eut cette réaction, même si elle ne l’a que rarement su.
Et honnêtement, je préfère encore qu’elle ignore. J’aurais bien trop honte de lui avouer… ça.
Cette partie là de ma personnalité.

Refermant la porte de mon casier, je tournai la tête.
Et réprimai un cri d’horreur. Une jeune femme au teint cadavérique, les yeux pochés d’immenses valises, me regardait fixement.
Leslie Mc Goran.
Ainsi c’était donc vrai. Toute la beauté qu’elle avait cultivée depuis des années – Andréa et moi la connaissions depuis le primaire – s’était envolée soudainement.
Ça faisait vraiment peur à voir.

- Il y a un problème, Leslie ? hésitai-je.
- Tu dois la rattraper.

Mince. Même sa voix me foutait les jetons. Elle avait été une jolie chanteuse, maintenant je doute que même à l’église, ils l’acceptent.

- Comment ça ?
- Il se sert de leur beauté, pour rajeunir. Il n’en a pas eut assez avec moi. Avec elle il est sur que…

Elle n’eut même pas le temps de finir sa phrase, j’étais déjà partie, en courant à toute allure.
Je ne voulais pas qu’il lui arrive quoi que ce soit.


***

La maison de Pedro Dignac n’était pas très loin du Lycée. Quelques pâtés de maisons, tout au plus. C’était une villa très ensoleillée, mais je ne saurais dire pourquoi, elle me foutait quand même les jetons.
Peut-être parce que j’avais une vague idée de ce qui se passait dedans ?
Lorsque j’arrivais enfin dans la ruelle ou il habitait, presque devant sa maison, je m’arrêtais le temps de reprendre mon souffle.
Deux secondes.
Je repartis aussi sec en entendant un hurlement strident.

La porte n’était pas fermée. De toute façon, même si elle l’avait été, ça ne m’aurait absolument pas arrêtée.
Pénétrant dans la maison, j’aperçus l’écharpe et le manteau d’Andréa. Un nouveau cri retentit, m’indiquant l’endroit ou me diriger.
La cave.
Logique, je suppose. Je passais par la cuisine. Dans ces grandes maisons, on passait souvent par la cuisine pour aller dans la cave. Ce qui était le cas de celle-ci.
Dévalant les escaliers, je sautais les quatre ou cinq dernières marches pour atterrir sur le dos du prof qui avait attaché Andréa sur une chaise.

- LACHE LA !

Il ne mit que deux nanosecondes à me faire tomber par terre, et me regarda fixement.
Un méchant sourire sur les lèvres. Sadique, même.
Je me relevai, m’approchant de ma meilleure amie pour tenter de la protéger du mieux que je pourrais.

- Comment c’est touchant…

Son sourire goguenard n’avait toujours pas quitté ses lèvres.
Qu’est-ce que j’aurais voulu le lui faire ravaler à coup de poing…

- Je crois pourtant que contrairement à elle, tu as compris que les rumeurs étaient sérieuses. Il me faut un sacrifice, tu tiens donc à le faire à sa place ? Tu l’aimes tant que ça ?

Sous les yeux écarquillés de ma meilleure amie, bouche bandée – encore heureux, comme ça je n’aurais pas à entendre ses cris de dégoûts -, je hochais lentement la tête, répondant ainsi aux deux questions de l’homme.
Celui-ci haussa les épaules, et s’avança vers moi avec nonchalance.

Au dernier moment, je vis Andréa se relever. Mon cœur s’arrêta. Elle avait réussi à défaire les liens qui la retenaient. J’avais oublié qu’elle comptait se spécialiser en dénouage de nœuds dans son avenir – blague qu’elle me sortait souvent lorsqu’elle défaisait les nœuds de mes écouteurs…
Je la vis bondir vers la lame. Je ne sais pas comment j’ai pu réagir si vite, mais instantanément, je lançais tout le poids de mon corps sur elle, la poussant vers la gauche.
Du même mouvement, je m’empalais littéralement sur la lame que tenait le monstre devant nous. Il ricanait.

- Après tout, un sacrifice en vaut un autre, me lança-t-il. Mais j’ai bonne parole, Mégane. Ton amie est libre.

La dernière chose que je vis avant que le noir ne m’envahisse, ce fut Andréa au dessus de moi. Je crois qu’elle ne voulait plus partir.
Quel gâchis.
Une chose était sûre, si un jour je me réincarnais, il faudrait absolument que je me méfie des profs de math.



Thème associé : N.1 : Sacrifice.
PS : Ne tirez pas une trop drôle de tête vis à vis de cette histoire... au début je voulais faire un sacrifice de piano ^^;

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