L'Avare.
De l'air, du beau ! Je veux voir les étoiles,
monter bien plus haut, depuis mon piédestale,
que tous ces fourbes, ces marauds,
Qui toujours se courbent, mais n'en pensent pas un mot.
Je veux être Van Gogh, droit devant sa toile,
l'oreille amputée, par un sacrifice plus beau
que ceux des incas, dont les orbes d'opale
n'ont d'égale que l'apat général
du gain , et dont seul compte le salut,
et pas les servants : quelques mots, puis s'en fut,
point une pièce d'argent, pour les braves perdus
égarés, sans le sou,sur le chemin du salut.
De l'air, du beau, que je ne puisse plus voir,
ces orgueilleux, ces vantards,
qui se prennent pour Dieu.
Rien que cela ? Ils ont bien peu,
comparé à nos arts, qui nous font des vieux
symboles de gloire, au Panthéon des aïeux !
Alors n'oubliez pas, mes amis, mes fils,
que le temps qui passera, et vous l'aurez sû,
est bon et traître à la fois, n'apportant son dû
sa gloire d'autrefois, qu'au Saint disparu,
et qu'il oublie l'avare, cet être sans scrupules,
qui restera toujours la pire des crapules !